Pourquoi sert-on encore des aliments faits en Chine dans nos hôpitaux?


L’été s’accroche à ces derniers jours. Le soleil envoie ses rayons sur les fruits à mûrir et les enveloppe de chaleur. Dans les vergers de pommes, la production est exceptionnellement généreuse cette année. Il est encore temps de prendre un bain de campagne avec les activités d’autocueillette qui battent leur plein ces jours-ci d’un bout à l’autre du Québec. 

Si on n’a pas à s’inquiéter de nos réserves de compotes et de tartes aux pommes maison, les producteurs, eux, auront le souci d’écouler leurs stocks, particulièrement abondants.

La concurrence de Washington

Même en croulant sous les pommes, la compétition demeure féroce entre notre production et celles des États-Unis, deuxième producteur au monde après la Chine. L’État de Washington à lui seul fait 36 fois la production du Québec. Des pommes cultivées avec un contrat social et environnemental qui n’est pas le nôtre et qui ont le potentiel de casser les prix sur le dos de nos fermes québécoises. Résultat, une pomme sur deux dans nos épiceries n’a pas poussé au Québec. Quand la pomme américaine s’offre en spécial sur les tablettes, la pomme du Québec, elle, stagne dans son entrepôt. C’est déplorable.

Des «collations» chinoises

Mais ce qui est encore plus déplorable, c’est lorsqu’on rate des opportunités sur lesquelles nous avons le plein contrôle comme avec les cafétérias de nos institutions publiques.

Hôpitaux, CHSLD, CPE, écoles, ce ne sont pas les lieux qui manquent pour mettre à l’honneur le savoir-faire de nos producteurs locaux. Une vraie politique d’approvisionnement local pourrait leur garantir un marché en plus de nourrir nos plus vulnérables avec des aliments de chez nous.

Malgré tout ce qui a été dit sur le sujet récemment, on sert encore des collations de type compote «mandarines et poires» en provenance de la Chine dans nos hôpitaux. C’est un producteur de pommes de l’île d’Orléans qui me l’a appris, il y a quelques semaines, après avoir visité sa belle-mère à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, à Québec. Il était vraiment insulté de cette situation. Et avec raison!

Vraiment, je ne sais pas qui y gagne et j’aimerais bien que ce soient les pommes québécoises que l’on serve dans nos établissements publics.





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